En fin d’année 2019, la loi française sur la mobilité urbaine prend de nouvelles dispositions en vue d’améliorer les conditions de déplacement sur l’ensemble du territoire. Les appareils électriques tels que les trottinettes, les mono-roues, gyropode et autres équipements de déplacements personnels motorisés font désormais partie d’une nouvelle catégorie de véhicules. Respect du code de la route, limitation de vitesse ou encore exclusion du trottoir, les déplacements en micro mobilité connaissent plus de restrictions en vue d’assurer la sécurité des utilisateurs ainsi que celle des piétons. Cap sur les lois françaises relatives à la mobilité urbaine dans cet article.
La limitation de vitesse
Les équipements de déplacements personnels motorisés ont longtemps été perçus comme des instruments de jeu et de libertinage. La loi sur la limitation de vitesse vient régulariser le secteur. Désormais, la vitesse maximale d’un EDPM est limitée à 25km/h pour tous les déplacements. Ceci dit, que vous soyez ou pas en agglomération, vous devez respecter cette formalité. Cette règle part de la facilité qu’avaient les machines de micro mobilité à percuter des objets ou des personnes sur leur passage. Une vitesse limitée à 25 Km/h est adaptée pour la sécurité à la fois du piéton et du conducteur qui peut alors s’arrêter facilement en cas d’obstacle.
L’exigence d’une trottinette homologuée
Fini l’époque où la trottinette électrique était un moyen de déplacement à sensations fortes et où on se déplaçait avec l’équipement de son choix. Avant de vous rendre sur la voie publique avec une trottinette électrique, il est désormais impératif de s’assurer qu’elle remplisse toutes les exigences techniques notamment une limitation de vitesse à 25 km/h. Passée cette vitesse, vous êtes passible d’une amande. De plus, elle doit obligatoirement être équipée d’une sonnette de freins ainsi que de phares avant et arrière. Ces mesures limitent les risques d’accidents et conditionnent tous les déplacements sur la voie publique.
Une limitation d’âge imposée
Les EDPM ne sont plus la panacée de tous. Il faut avoir l’âge requis pour pouvoir les conduire. On ne trouvera plus sur un appareil motorisé de micro mobilité un enfant ayant moins de 12 ans, le décret du 23 octobre 2019 l’a clairement spécifié. Les enfants en dessous de cet âge qui souhaitent effectuer une activité de trottinette, sont habiletés à utiliser des trottinettes sans moteur, beaucoup plus souples. Ils devront ainsi les faire avancer au bout d’efforts physique. Ceci est en soi une limitation de vitesse qui aide à réduire de manière considérable les dégâts causés par un manque de réflexe pour le contrôle de la vitesse. Par ailleurs, il est interdit de monter sur une même trottinette à plusieurs, si jamais l’envie vous prenais d’entrainer des enfants en bas âge.
Accentuer la visibilité sur la voie
De même que les véhicules classiques qui ont des phares et autres équipements qui facilitent leur visibilité, tout conducteur d’équipement de déplacement personnel motorisé devrait en faire autant. Tant que votre machine n’est pas visible par les autres automobilistes, le risque de vous percuter reste très élevé. De plus, pour la sécurité des piétons, le conducteur doit être bien visible afin qu’ils puissent le repérer. Ceci dit, quel que soit le lieu où il circule, le conducteur doit rester imposant. Cette mesure est de rigueur dans la nuit, car avec l’obscurité il est facile de passer inaperçu. Un casque, un gilet réfléchissant dans la nuit c’est excellant pour se faire repérer.
Le respect de code de la route est de rigueur
Stop de flexibilité accordée aux conducteurs des équipements de déplacements personnels motorisés quant au respect du code de la route. Comme tout automobiliste, ils sont dans l’obligation de se conformer aux règles de conduite. Ils doivent ainsi respecter les feux de signalisation et s’arrêter en même temps que les autres véhicules. Ils doivent accorder la priorité aux piétons en toutes circonstances, de même qu’à la droite. Ils doivent respecter tous les panneaux de signalisation (cédez le passage, stop etc.). Par ailleurs, fini le port des écouteurs et des casques pendant la conduite. Comme dans le cas général, ils doivent rester très attentifs et concentrés pendant la conduite. Ils ne doivent pas non plus utiliser le téléphone portable pendant la conduite. Les propriétaires d’EDPM qui ne connaissent pas toutes les règles du code de la route, peuvent effectuer des recherches sur internet et télécharger des guides pratiques.
Le trottoir n’est pas autorisé aux EDPM
Une fois que votre équipement de déplacement est muni d’un moteur, vous devenez un automobiliste de la nouvelle génération et donc obligé d’occuper les bandes cyclables. Si vous craignez de vous retrouver parmi les autres EDPM, autant mieux ne pas vous aventurer car une circulation sur le trottoir est passible d’une amande. Selon la loi d’octobre 2019, les trottinettes électriques, les gyropodes et autres monocycles équipés de moteurs font partie d’une nouvelle génération de véhicules. Ceci dit, les conducteurs sont obligés de se conformer à la règle et de se déplacer exclusivement sur les voies autorisées mais surtout pas sur le trottoir. Cette partie est réservée aux piétons et aux utilisateurs de trottinettes classiques, de skateboard traditionnel et autres équipements de déplacement non motorisés. Exit les gyropodes et trottinettes électriques qui encombrent la circulation sur le trottoir, le passage est désormais réservé aux piétons et aux autres ayants droit.
La circulation des EDPM est interdite hors des agglomérations, de même qu’ils ne doivent pas aller sur la chaussé mais uniquement sur les pistes cyclables de même que les passages verts. Par ailleurs, en cas d’absence de ces voies autorisées, les conducteurs d’EDPM peuvent rejoindre la chaussée et là il faut que la vitesse de circulation soit limitée à 50 Km/h. Autrement, il ne faut pas y aller.
Pour ce qui est du stationnement, la loi est très claire. Il faut éviter au maximum de gêner les personnes qui se déplacent sur le trottoir, qu’il s’agisse des piétons ou des utilisateurs d’équipements non motorisés. Alors oui, vous pouvez vous garer sur le trottoir, mais respecter l’espace aménagé. Dans certaines communes comme à Paris, les conducteurs d’EDPM occupent les espaces réservés au garage des automobiles, des véhicules motorisés à deux roues, ainsi que des vélos.